SOUS LES PONTS ECLAIRES

Le 26 avril, 25 ans plus tôt, à 01h23 du matin, en 1986, l'explosion du réacteur est unique et dévastatrice.

Ensuite, on enverra de jeunes êtres humains, protégés de ridicules combinaisons de plombs, nettoyer, liquider la connerie humaine et que la nation ne remerciera jamais suffisamment.

Après, et pour des décennies, voire des centaines d'années, la Biélorussie continuera d'engendrer des monstres, horreurs de la mutation génétique, causées par l'atome et qui continueront à bouffer des pommes irradiées, des légumes que des lapins ne mangeraient pas.

Les missiles soviétiques, prévus pour déferler sur les Etats Unis durant la guerre froide, étaient appelés SS18 satan, d'une puissance individuelle de 200 "Hiroshima".

La France est un des pays au monde, produisant le plus d'énergie nucléaire et continue, via des grandes sociétés, à exporter ses centrales nucléaires, pour s'en carrer encore plus dans les poches et bouffer du caviar immonde les soirs de réveillons, voire quotidiennement.

Le césium et le plutonium sont immortels.

Maintenant, le Japon se meurt et l'atome va putrifier la terre, la mer, l'air, pour s'infiltrer dans la chair des habitants qui vont souffrir.

Tchernobyl for ever.

Liquidateurs, je m'abaisse devant vous, le dos courbé par le dégoût que m'inspire les hommes et vous souhaite une mort paisible comme une délivrance.

   Les cages intestines froncent les traits du visage, blanchissent les cheveux, portent à maturation les choix et les décisions.

Fuites, exhutoires, silences assourdissants pour une similitude.

Avancez et ne vous retournez pas, laissez le trait pour tirer le portrait.

Le flou du temps écroulé face au brûlant ne désactive pas les pas de côté, sur les bords des travées, l' équilibre est fragile.

Apeuré dans le sous-bois, pour une fuite libre, extirpé de la cage, le piaillement des oiseaux, les hiboux perçants, c'est un tout, un monde dans lequel l'animal est maître.

Oxygéné par le calme et les mélodies sonores, il n'est pas besoin de parler, hormis à soi-même.

Les brindilles crissent, une approche militaire et camouflée, on se sent observé par le plein.

S' enfuir apeurée, en ultime escapade.

Lorsque tu n'as plus mal aux dents, ta rage se mue en douceur du calme retrouvé. 

Cette douce rageuse qui parcourt ton échine du bout des doigts, transforme tes frissons en brûlures.

Doucement enragée, la colère se maîtrise en sommeil ramolli.

L'eau rage régule une pluie douce sur les bas-fonds de nos ordinaires.

La douce rage est de ne pas pouvoir colorer de feutres la rage doucereuse sur une feuille A4.

Ils ragèrent de ne pas pouvoir être transpercé dans un bled comme montluçon par un groupe en douce cause commune.

La douceur de la rage est une révolte d'enfant pour manifester son pas de côté.

Ainsi, il y a de la douce douceur adoucie dans la rage enragée des rageurs.

...

Arrache moi - vale moi
Brise moi - utine moi
Cisaille moi - aresse moi
Démonte moi - échire moi
Egratigne moi - nvoute moi
Fracasse moi - usaille moi
Griffe moi - rimpe moi
Hérisse moi - ermétise moi
Infecte moi - nspecte moi
Jette moi - ouis moi
Koncasse moi - ylose moi
Lamine moi - ape moi
Massacre moi - alaxe moi
Neglige moi - avigue moi
Ote moi - mbrage moi
Pulvérise moi - ilonne moi
Querelle moi - uémande moi
Ramasse moi - ale moi
Surine moi - ubsiste moi
Tétanise moi - rifouille moi
Urticaire moi - umecte moi
Violasse moi - alse moi
W
X C I T
Y
Z

Il te conviendrait, à l'instant précis, un parcours sinueux sur la peau rafraîchie, une caresse.

Des épaules, des omoplates, du coude, des poignets, des mains, des cuisses, des genoux et même des pieds, pour te calmer.

Une irréversible et répréhensible envie d'approcher l'humidité.

Pour sombrer une seconde sous un portique religieux et venteux.

Goûter à la douceur muscadée du souffle de la bouche.

Les jambes frissonnent au moindre pas de bruits.

Le rythme résonnant des semelles, faussement régulier, trompe les masques.

Le rictus est dissimulé sous un loup noir, le regard, pièce maîtresse dans les entractes et fausses détentes.

Momentané.

Absolution adéquate par le vin, je ne suis que le sens du vent.

Toucher les albâtres, les prairies en pâture ou les abris anatomiques.

Je ne veux que la jachère du jardin de ses prémices.

Aux vertes prairies de ma gorge, la liqueur gambade jusqu'au tréfond de mes doigts. 

Ininspirées, automnales, assexuées, les vapeurs éthérées doigtent le fond de mes prairies engorgées.

Il faudrait s'habituer à l'inexacte interprétation de la travers soie.

Je ne suis pas celle que l'on voudrait que je sois.

Une pierre qui mousse n'amasse pas roule.

Petite souillon, j'aperçois l'origine et comprends que ceux qui ne me comprennent pas, je les comprends.

Je réclame un pas de côté pour renifler l'odeur suave du sentier.

Depuis quand n'ai je pas changer mon habitude de m'égarer ?

Le plaisir merveilleux de se sentir piégé.

Aux sombres héros que nous ne sommes pas, nous n'avons pas sû traverser l'amer et franchir les murs érigés comme des carcans.

Où voulez-vous que nous regardions, vers le fleuve ou la chaleur ?

Apprendre à dormir, près des écorchés ou à l'arrière des taxis, sur les carnets de moleskine.

Détester marlène, alice , lola, maria, celle qui nie en bloc, charlie, ernestine, la douce mary ou même joey I et II ?

En route pour la tristesse, johnny est colère et tel un pyromane, danse sur le feu.

A la longue, on se sentira pendant 7 minutes à l'abri du vent qui ne nous portera plus.

Le continent ne sera plus qu'un voyage, un bruit.

Ici, à paris, j'aurais oublié que les oriflammes doivent toujours être ailleurs, comme la rage des armes et des bouquets nerveux.

Les persiennes fermées de cet homme pressé ne s'ouvriront plus à son étoile et signeront définitivement cette fin de siècle en une année impaire 666.667 ème.

A la longue, nous nous ressasserons lazy et une prayer for a wanker, en attendant septembre, pfuittttt....

Finalement, nous n'aurons fait que fuir et tourner en rond dans ces pièces carrées.

L'incendie ravagera l'appartement de l' enfant roi et le style se triturera à l'endroit et à l'envers, comme des figures et des visages.

On chiera sur l'europe et nous nous sentirons complètement lost.

No, no, no, elle ira où elle veut, parce qu'il en est ainsi pour les caméléons, et tout l'or du monde ne vaudra pas une chanson de la main.

Les pictures of yourself resteront figées et me donneront le mal, plus particulièrement si rien ne bouge.

It spurts, here it comes slowly, sober song , the holy economic war, back to you, twilight zone, I want you, définitivement enterrées au panthéon du zen émoi.

Un souffle, là-bas, comme il vient et bon baiser cannibale à tous.

Hoo, Hoo....